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Communiquer avec vous, à partir des thèmes qui m'intéressent, et pour lesquels je souhaite vos réactions : l'actualité, les livres, les films, les musiques, et bien sûr les différents sujets auxquels la vie nous confronte.

vendredi 27 janvier 2012

Outreau

  • Actualité d'hier, un couple acquitté, de nouveau devant la justice, pour des faits de maltraitance. Et ces enfants qu'on n'a pas entendus à temps, qui aujourd'hui se plaignent. 
  • Je le répète encore : dans l'affaire d'Outreau, on n'a pas accordé aux paroles des enfants la place et le respect qu'elles méritaient. Les enfants maltraités, abusés, mentent rarement. 
  • La rétractation est le résultat des pressions et de la peur.
  • L'affabulation est un a priori des adultes.
  • Il est plus facile d'être dans le déni que de se confronter à l'insupportable vérité de la perversion des adultes. 

Fin du jour

Au loin de douces collines roses
D’un soleil trop tôt disparu
Au loin la flûte dans les pâturages
Comme un appel
Comme un écho
Chant solitaire
D’une paix du soir
Vague refrain
Douces mélodies
Souples voluptés


Au bord du ruisseau
Bruissent les herbes
Folles sous le vent
Qui jamais ne s’éloigne
Caresse la rengaine
Ce chant d’espoir
 Chant du désir
Appel
De l’aimé des corps et des sorts
D’une plainte alanguie
Qui conte l’éloignement
La solitude désirée par les hommes
Qui conte l’étouffement
La traque la peur le destin de cet homme
qui devient hors la loi
Qui conte la révolte contre toutes injustices
Solitude ignorance
Dignité âpreté
Silence contre égoïsme
Regrets et certitudes
Mort remords et serments
De ce pêché renouvelé

vendredi 6 janvier 2012

Après la pluie



Il pleut
C’est le temps qu’il préfère.
Il veut marcher dans la campagne
et enfoncer ses godillots
 dans les sillons des champs détrempés par les restes de culture.
A chaque pas
 il n’est pas sûr de retirer avec succès le pied embourbé.
Il pense aux hommes qui luttent
 pour une maigre ration d’eau
Qui se battent avec les cultures asséchées par le vent,
 là-bas,
 loin dans ce pays qu’il n’a plus revu.

Depuis quand est-il revenu ? Un an ? deux ?
Il ne sait pas.
Il n’en pouvait plus d’être loin de Mathilde,
de sa main blanche et longue qui écrivait chaque semaine des lettres de pluie de ciel gris et de médiocrité.
Elle lui parlait de ce qu’il avait
lui 
le soleil source de beauté
la lumière
le sable au parfum de brise
mais le soleil sans elle 
c’était de la chaleur sur de la poussière.
Chaque lettre de Mathilde était un arc en ciel dans son ciel de métropolitain exilé
accélérait son besoin de la revoir.

Un jour
il a regardé ce long bateau blanc dans le port d’Alger en partance pour la France. Ça c’est fait comme ça 
sans bagage
avec son costume de lin et son chapeau colonial.
 Une pulsion rien d’autre.
 Un appel irrésistible.
Faire une surprise à Mathilde et retrouver dans un éblouissement tout ce qu’ils avaient connu

Dans la maison normande vide
 les choses n’étaient plus aux places connues.
 D’autres étaient là
étrangères
passagères
distraitement posées.
Il sentit une autre présence d’homme
due à un je ne sais quoi de ce désordre qui appartient à la virilité.
Il avait encore les clefs de la maison.
Il les posa sur le guéridon de l’entrée 
et la porte
en se refermant derrière lui ne fit pas plus de bruit qu’un craquement d’allumette.