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Communiquer avec vous, à partir des thèmes qui m'intéressent, et pour lesquels je souhaite vos réactions : l'actualité, les livres, les films, les musiques, et bien sûr les différents sujets auxquels la vie nous confronte.

mercredi 19 décembre 2012

Exode fiscal

Cyrano s'enfuit. Sans son panache...

vendredi 14 décembre 2012

"Ma vie sans moi". Premier portrait de femme : Solange

Récemment, une amie me posait la question suivante : "Pourquoi Solange (une des héroïnes du roman) se vit-elle dans la déréliction? "
Je considère Solange comme la femme la plus importante de mon roman après Claudia. Au moment de sa rencontre avec Lorenzo, elle a 27 ans. Belle, désirable, spirituelle, maniant avec aisance la répartie, elle est passionnée de livres et de mythologie. On sent chez elle une vie indomptable. Embauchée à la Radiodiffusion Française comme juriste spécialisée dans le droit des entreprises, elle œuvre auprès de la direction en vue de démêler les innombrables affaires délicates de l'après-guerre.
La littérature que Solange affectionne est celle qui se situe dans des contrées où l'élément eau tient une place primordiale. L'élément eau fonctionne dans le roman comme la métaphore maternelle de son histoire de vie.
C'est au fil des confidences qu'elle murmure à Lorenzo, que nous apprenons ce que fut sa jeunesse. Solange est originaire des Pyrénées, plus exactement de Tarbes. Fille unique de l'union désastreuse d'un homme et d'une femme qui se détestent depuis le premier jour. Solange grandit entre un père affectueux et protecteur, mais adultère ( amant de la sœur de sa femme et père d'un enfant naturel) et une mère indifférente, elle-même victime d'une éducation catastrophique sans affection.
L'amour incandescent de Galatée et Acis, les deux amants de la Fontaine Médicis, s'inscrit pour Solange comme modèle de l'amour idéal dont elle rêve et qu'elle veut faire partager à Lorenzo. Un amour placé au-dessus de toute autre considération, indestructible, quelles que soient les violences dramatiques d'un funeste destin.
Le rayonnement solaire que dégage la personnalité de Solange cache sa profonde vulnérabilité. La perte de l'homme aimé, la défaillance de son désir puissant d'être à lui vont révéler une problématique latente : celle de l'abandon maternel.
Laissons-lui le mot de la fin de ce portrait : "Le délire de ma mère avait cherché à broyer ma vie. Ton abandon fera le reste."