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Communiquer avec vous, à partir des thèmes qui m'intéressent, et pour lesquels je souhaite vos réactions : l'actualité, les livres, les films, les musiques, et bien sûr les différents sujets auxquels la vie nous confronte.

mercredi 22 janvier 2014

" Certaines n'avaient jamais vu la mer"

C'est un petit livre de 120 pages, tout au plus. Ecrit dans une langue très poétique, proche de la psalmodie. 
En ce début de vingtième siècle, jetées dans l'inconnu sans préparation, elles quittent avec angoisse leurs villages, leurs parents, leurs traditions japonaises ancestrales.  Elles sont pubères, peut-être pas... Sur le bateau qui déjà déchire leurs liens passés, elles rêvent de leurs futurs maris américains. C'est une certitude : ils sont riches, banquiers, entrepreneurs, grands directeurs. Ils sont beaux, d'ailleurs les photos envoyées montrent des hommes jeunes, au physique avantageux.
A l'arrivée sur la Côte Ouest des États Unis, ce qui les attend est aux antipodes des publicités mensongères qui ont abusé leurs familles. Les photos ont été prises il y a bien longtemps, les hommes qui les attendent ont pris de l'âge... Leurs situations économiques et leurs ressources sont médiocres, leurs mœurs grossières. Elles vont vivre en silence les déceptions, l'amertume, le désespoir, qui anéantissent bien vite les rêves qu'elles ont nourris. Ce qui va constituer leurs vies pendant des décennies a pour noms labeur harassant, soumission sexuelle à la brutalité, maternités nombreuses, conditions misérables, vexations racistes. 
La survenue de l'attaque de Pearl Harbor va faire de de ces femmes et de leurs familles, des parias, des suspects de la Cinquième Colonne. Au bout de ces vies sans avenir, la déportation, les camps.
" Certaines n'avaient jamais vu la mer", relate un épisode historique douloureux et méconnu.
C'est un récit attachant, qui souvent prend à la gorge. On ne sort pas tout à fait indemne après l'avoir lu.

lundi 13 janvier 2014

Leçon de démocratie

Je viens de lire une information bien intéressante :
400 ans avant J.-C., à Syracuse en Sicile, une loi dite du pétalisme est introduite. Elle stipule qu'un citoyen, dont l'influence est jugée dangereuse pour le maintien de la démocratie,est condamné à un exil de 5 ans. Appliquée de nos jours, dans notre chère démocratie française, cette loi nous obligerait à déployer un nombre considérable de charters. Quelle pagaye dans nos aéroports !
Pour mémoire: le terme étrange de pétalisme (à ne pas confondre avec pétainisme) provient du fait que les Syracusiens inscrivaient leurs votes sur des feuilles d'olivier, pétala en grec.
Ah ! Si Desproges était encore parmi nous...