Le dernier roman de la trilogie vient de paraître aux éditions L'Harmattan
Ma vie sans moi
Dans la ligne du Parti, 1944-1947
Automne
1944. Lorenzo rentre à Paris, retrouve son quartier, Pigalle, et le Faubourg
Saint-Antoine. Depuis cinq ans, il n’a connu que des années de guerre : la
mobilisation en 1939, la débâcle de 40, la longue captivité et la Résistance
dans le maquis des Ardennes.
Rejoindre
le Faubourg Saint-Antoine, c’est renouer tout naturellement avec son métier de
tapissier.
La
rencontre inopinée avec un ancien camarade d’atelier, militant syndicaliste et
communiste convaincu, va occasionner son engagement dans les rangs du parti des
travailleurs, le Parti communiste français, dont il va devenir un militant
sincère et actif.
On est à la
fin de la guerre. Le PCF est auréolé de la gloire de l’URSS, de la résistance
héroïque et victorieuse du peuple soviétique. Même Léon Blum, rentrant d’Allemagne
en 1945, écrit, et pour la seule fois de sa vie, dans un article, un paragraphe
à la gloire de Staline !
L’aube des lendemains qui chantent se lève. Fort du
soutien de 25% de la population française, le Parti a pour ambition de prendre
le pouvoir. Il veut gagner ce dernier dans la légalité et utilise à cette fin
une méthode bolchévique qui a montré son efficacité : faire occuper, par
des militants loyaux et fidèles, un maximum de postes clefs de la société.
C’est ainsi que Lorenzo, encouragé par sa femme, accepte l’injonction du
Parti : quitter le Faubourg et rejoindre la Maison de la Radio.
La Radio de
l’Occupation est révolue. Mais, comme toutes les institutions qui ont été
gangrénées par la collaboration, elle est encore en proie à de multiples
balbutiements et de nombreux désordres. Aux différents niveaux, ses
responsables, malgré leur détermination, peinent à mettre en place une grande
Radio d’Etat : la Radiodiffusion Française. On croisera, dans le roman, des
hommes et des femmes qui luttent pour une renaissance saine de la Maison, tandis que d’autres
s’accrochent à leurs privilèges malgré un passé récent douteux.
Le roman
évoque quelques événements marquants du Parti, au travers de la vie de Lorenzo
et de celle de ses compagnons de route, des militants ordinaires,
extraordinairement dévoués, solidaires, généreux, portés par l’espérance et la
fraternité.
Ce
roman n’est pas seulement axé sur l’histoire d’un communiste engagé. Il est
aussi le récit d’un homme qui aime les femmes. Pris entre l’amour de la sienne qu’il
admire et celui de sa maîtresse qu’il désire, Lorenzo tente de composer un
quotidien qui l’arrange et lui suffit. Comme souvent dans l’amour, les attachements
aux deux femmes de sa vie se complètent et lui sont indispensables.
Mais la
survenue du hasard en décide autrement, obligeant Lorenzo à sortir de cette
situation qu’il voulait pérenne. La précipitation et l’enchaînement des
événements feront le reste. Puisque Lorenzo n’a pas su choisir, le destin se
chargera de décider à sa place et bouleversera son existence.