Bienvenue

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Communiquer avec vous, à partir des thèmes qui m'intéressent, et pour lesquels je souhaite vos réactions : l'actualité, les livres, les films, les musiques, et bien sûr les différents sujets auxquels la vie nous confronte.

mercredi 20 janvier 2021

L'inceste

 L'inceste est un crime. Il est impardonnable. Il est imprescriptible. Tout doit être fait aujourd'hui au niveau de la loi pour qu'il soit puni. 

Mais parallèlement, il faut ouvrir des centres thérapeutiques pour soigner les abuseurs. 80% sont d'anciens enfants victimes de maltraitances sexuelles. Ils ont reproduit ce qu'ils ont connu et subi.

Dans ces centres, il faut aussi accueillir les "coupables collatéraux". Ceux qui, comme la mère de Camille Kouchner, ont pu répondre à leurs enfants traumatisés : " Il n'y a pas eu de violence. Ton frère n'a jamais été forcé.Mon mari n'a rien fait. C'est ton frère qui m'a trompée." ( l'horreur du déni). Et encore, aux mêmes enfants à propos du mari abuseur : "J'ai tout de suite su que vous essayeriez de me le voler. C'est moi la victime." 

En d'autres temps, j'ai œuvré pour que des enfants et des adolescents, devenus des adultes meurtris puissent grâce à la thérapie se réparer de ce cauchemar. 

Puisse le livre de Camille Kouchner, grâce à son retentissement médiatique, faire évoluer davantage de consciences.   

Vaccination

J'ai maintenant coutume de répondre à ceux qui ne veulent pas se faire vacciner : "Tant mieux ! Ça fera plus de doses pour les autres! " Je vous l'accorde, ça fait un peu cour de récréation, mais je me suis tellement énervée au début en écoutant les réticences (souvent absurdes et complotistes), que je préfère à présent m'en tenir à une réponse lapidaire.
Si vous doutez, n'y allez pas. Le gouvernement n'oblige personne, et j'espère bien qu'il fera quand même passer l'idée d'un passeport vaccinal.
J'ai les oreilles rabattues d'entendre le mot de liberté, à toutes les sauces. un mot dénaturé, dans la bouche de ceux qui piétinent la responsabilité collective, la solidarité, au nom du maintien de leur petit confort personnel, de leur étroitesse d'esprit, de leur inextinguible besoin de râler et d'être toujours contre tout. J'en ai par dessus le bonnet !

 

mardi 5 janvier 2021

Vaccins et protection

 Nous voulons être vaccinés, saperlipopette ! 

Au lieu de nous fournir chaque jour le pourcentage de grincheux et d'ignorants qui refusent la vaccination, ouvrez vite des centres dédiés au vaccin. Vous serez surpris du nombre croissant de ceux qui s'y précipiteront. Et, scrogneugneu, montrez l'exemple ! 

On ne veut pas de discours, mais des actes responsables et protecteurs. Comment faudra-t-il vous le dire ?

vendredi 11 décembre 2020

DEUIL

  • Je ne vous apprends rien : c'est fragile l'amitié, un colosse aux pieds d'argile comme chante Renaud à propos de je ne sais plus trop quoi. 
  • C'est l'histoire d'une amitié, comme j'espère il en existe beaucoup. Une amitié solide, depuis quarante ans, sans nuages, sans tempêtes, faite de complicité, d'accords, de bons moments chaleureux, de discussions intenses, d'admiration réciproque. Une amitié, dont Montaigne aurait dit : "Parce que c'était lui, parce que c'était moi."
  • Au cours d'une conversation,  voilà que A se plaint. Il y a dans sa voix, dans son discours, quelque chose qui sonne faux aux oreilles, à l’œil, au cerveau de B. Un je ne sais quoi de méchant, de blessant, même si A ne cesse de s'en défendre.
  • Les propos ont blessé, et créé une sorte de sidération chez B.
  •  Je suis ce B, et je vous conte à présent ce qui a suivi en moi après cette conversation. Après la sidération, vient le temps de l'indignation et de la colère. J'ai revu la scène, et mon ressentiment n'a fait qu'augmenter, tant je trouvais que les propos de A avaient été délibérément injustes. 
  • Ce que A avait énoncé était faux, emprunt d'aveuglement. Le discernement était absent des mots, de l'argumentation, du jugement.
  • J'ai passé quelques insomnies à ruminer.  Un temps long de ressentiment qui empoisonne. Un état amer, comme les potions qu'on nous faisait avaler quand on était petit et malade et tellement fragile.
  • Puis est arrivée la déception. Celle-là, c'est aussi un sentiment redoutable : la déception fait vaciller l'image de l'autre, détruit l'estime et l'admiration qu'on vouait à l'amie.  On est dans l'impuissance. Elle nous submerge.
  • La déception, c'est le processus qui fait que l'autre vous tombe du cœur (expression que je dois à ma grand-mère maternelle). On trébuche. C'est un vide vertigineux, un précipice, un fond de trou qui déprime. On a envie de pleurer. On s'était donc trompé pendant de si longues années ?
  • Vient la tristesse, celle d'une perte, d'un deuil, une reddition dont on n'est pas fier, mais par laquelle il faut passer vers une désillusion de la vie. Chagrin...    

samedi 21 novembre 2020

Revenir vers vous

 Chers tous, je vous ai manquée ? Vous aussi.

 L'année qui se termine a été compliquée à gérer sur plusieurs plans. Mais aujourd'hui, je me sens capable de reprendre avec vous les dialogues interrompus. 

Et pour commencer cette matinale du 21 novembre 2020, je veux vous faire part d'un enthousiasme de lectrice : j'aime, non j'adore, l'écriture de Laurent Mauvignier. Je crois avoir lu tout ce qu'il a fait paraître à ce jour. 

Je lis actuellement son dernier roman : Histoires de la nuit. Une écriture mate, sans chichis, d'une parfaite modernité. L'actualité s'y mêle, mine de rien, à un radiographie puissante des caractères humains. A chaque page, on circule à l'intérieur des émotions et des pensées de personnages simples, ordinaires, comme nous le sommes tous, des monsieur et madame tout le monde d'aujourd'hui, qui se battent avec les problèmes de la vie, avec leurs émois, leurs tourments, leur fierté et leurs joies intimes, avec ce qui se dit aux autres, se voit dans les apparences du quotidien, et tout ce qui se tait, mais bouillonne au fond de nous-mêmes. 

Vous me direz : "C'est le jardin secret de chacun de nous." Oui et non : j'ai envie de distinguer ce qu'on cachera toujours de nous-mêmes à nos proches (pour les épargner), de ce qui est matière à enfouissement. Dans Histoires de la nuit, Patrice cache à son entourage ce qui l'angoisse dans son exploitation agricole. Normal, direz-vous. Il ne veut pas inquiéter les autres. Je suis d'accord sur ce point. Il ne viendrait à l'idée d'aucun de nous d'avouer à nos enfants que ce qui nous hante, c'est qu'ils disparaissent avant nous. Je suis d'accord. 

Mais que faites-vous de ce que nous enfouissons ? Que va faire Patrice de sa démarche (je ne vous en dirai pas plus), quand il se rend en ville pour acheter le cadeau d'anniversaire de sa femme ?

Il y a dans notre vie des choses, des événements inavouables. Ne souriez pas et cherchez en vous-mêmes. Vous savez ce qui nous attend au tournant ? Non ? La culpabilité, cette horrible Gorgone dont il faudrait se débarrasser, car elle pollue la vie. 

Passez une bonne journée et prenez soin de vous.

Demain ou plus tard, je vous parlerai du ressentiment. Ah ! celui-là aussi, il faudra lui tordre le cou. 

dimanche 6 septembre 2020

Rire

 " Nous sommes munis d'un outil qui consiste à aboyer bruyamment pour signifier notre entente et notre bien-être avec autrui. Un groupe de gens qui rient exprime une forme de solidarité et d'union qui n'est pas sans rappeler une meute de loups qui hurlent." Frans De Wall.

Les rires dans la plupart des émissions de télé sont proprement insupportables. Les invités rient sur commande à la moindre phrase énoncée par les autres, qu'elle soit drôle ou non. Parfois même rient-ils pour souligner seulement le bon travail de blanchiment de leur dentition, qu'ils on dû payer une fortune ?

mardi 12 mars 2019

Bérénice

" Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?
Que le jour recommence, et que le jour finisse
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ? "