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mercredi 7 mars 2012

Pourquoi j'aime " Mad Men"

Certains de mes proches ne comprennent pas pourquoi je suis fan de la série américaine "Mad Men".
En quelques mots, il me faut donc dire ce qui me fascine dans cette chronique des années 60, principalement
axée sur le monde de la publicité new-yorkaise.
La bande annonce est à elle seule tout un programme : "Quand les hommes étaient des hommes et les femmes portaient des jupes". Les hommes de Mad Men sont de "vrais" hommes, des mâles, des mecs. Ils entendent commander seuls, boire et fumer beaucoup (trop), conduire de belles décapotables longues comme un jour sans fin, utiliser les femmes comme des jouets sexuels, leur mentir, les humilier quand nécessaire, ne pas rechigner devant le moindre coup bas. Les femmes qui ressemblent presque toutes à des poupées Barbies "encaissent".
Mais ce qui se fait jour, en ce début des années 60, se joue sur plusieurs tableaux : l'émancipation des femmes (voir Peggy qui s'impose par sa valeur professionnelle et devient l'égale de ces messieurs de l'agence, Betty qui finit par exiger le divorce, excédée par les frasques de son mari ), la libération progressive des mœurs sexuelles, la montée en puissance de la drogue et des comportements délinquants, la force d'une vie artistique nouvelle et originale, les guerres de Corée et du Viet-Nam, et peu à peu, non sans douleur, l'égalité des Noirs américains.
Les grands événements de ces fertiles années sont tous là, appuyés ou suggérés. Un des nombreux intérêts de la série est de nous montrer leur répercussion sur la vie de l'agence et celle des personnages.
L'Amérique étriquée dans ses valeurs éducatives du passé vacille. Et quand Lane Pryce (un des associés de l'agence qui frise la soixantaine) reçoit de la part de son vieux père un coup de canne d'une violence inouïe, qui le jette ensanglanté sur le sol, parce qu'il a osé devenir l'amant d'une charmante jeune femme noire, le spectateur se dit que ce monde-là vit ses derniers soubresauts. Et que c'est bien ainsi, parce qu'il y a là, dans cette maltraitance, quelque chose d'intolérable. 
On peut tout simplement aimer ce monde des années 60 par le petit bout de la lorgnette personnelle et c'est mon cas : j'y observe les coiffures, les vêtements féminins et masculins, les intérieurs douillets, meublés avec beaucoup d'argent, les technologies du moment. Et je mesure combien à l'époque, de l'autre côté de l'Atlantique, sur les mêmes sujets, nos univers étaient beaucoup moins argentés. Ils se déclinaient à Paris, dans la modestie de nos moyens financiers.
Dans l'intrigue générale qui traverse toute la série, il y a bien sûr, aussi,  le trop lourd secret de vie du héros de Mad Men, Don Drapper, secret qui hante son existence et qui le rattrape à chaque virage de son quotidien.
Rien que pour la manière dont ce secret est traité, la série Mad Men est une réussite incontestable.
J'aurais encore beaucoup à dire sur la série et j'invite tous ceux qui l'ont vue et qui liront cette chronique à accepter de dialoguer avec moi. A bientôt.

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