Plaza Mayor : au-dessus des commerces, sur les magnifiques façades, sont alignés des médaillons d'hommes et de femmes qui ont marqué l'Histoire du pays. Parmi eux, celui de Franco. Une bouffée de colère monte en moi. Je repense à mon père qui dans les années 50, sur ordre du Parti, au risque de sa vie, à bord de sa petite Dauphine, se rend en Espagne pour sauver et ramener en France les opposants au régime de la dictature franquiste. J'observe les couples qui passent, ceux qui ont 85, 9O ans. Je scrute les visages et l'aisance vestimentaire, les coiffures impeccables des femmes, les bijoux tapageurs qui ornent les gorges et les doigts. Parmi ces passants tranquilles, il y a forcément quelques nostalgiques de ces années où des criminels, soutenus par l’Église, s'acharnaient à tuer l'Espoir et la Liberté.
En Espagne et ailleurs, il y a toujours des nostalgiques des régimes totalitaires et fascistes, malheureusement... D'aucuns nous ont mis en garde, d'autres le font encore, qui nous appellent à la vigilance... Parmi les premiers, Jean Ferrat, en 1974, dans sa chanson "Le bruit des bottes" : " C'est partout le bruit des bottes, c'est partout l'ordre en kaki. En Espagne on vous garrotte, on vous étripe au Chili."
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