J'ai été pendant 42 ans dans le système éducatif français, d'abord en tant qu'enseignante, puis en tant qu'inspectrice départementale. Les notes à l'école sont comme les devoirs à la maison (interdits depuis 1956) : une forteresse indéboulonnable des habitudes, à laquelle les enseignants tiennent tout autant que les parents. Les notes mesurent la compétition des élèves, la rivalité, pas les progrès ni les compétences. En 1990, un psycho-pédagogue belge, Jacques Deconinck, nous a fourni durant un stage, une grille d'évaluation destinée à l'élève et à l'enseignant. Il n'y était pas question de notes, mais d'une approche réfléchie sur la réussite, les progrès (d'abord mis en valeur), puis des améliorations envisageables, raisonnables et réalistes. Il n'a jamais été possible de faire adopter ce système qui avait le mérite d'être gratifiant pour l'élève. Ceux qui me liront ici se doutent des motifs de cet échec. En guise de conclusion provisoire, je propose de méditer cette suggestion d'un psychologue américain dont j'ai malheureusement oublié le nom : dans une évaluation d'élève, il convient d'énoncer trois compliments et trois propositions de progrès. Si vous ne trouvez pas de compliments à faire à l'élève, abstenez-vous. Vous verrez, le seul fait d'envisager de vous taire, vous révèlera les bonnes paroles auxquelles en un premier temps vous n'aviez pas songé !
Chère Danièle, tu sais combien je partage ta pensée sur les jugements de valeur délétères à l'école... et ailleurs.
RépondreSupprimerIls font perdre toute confiance en eux à ceux qui n'en sortent pas "gagneurs" et leur confisquent toute énergie pour se développer. Quelle société créons-nous en apprenant aux enfants dès tout petits à vouloir dépasser l'autre plutôt que de se surpasser soi, jouer des coudes plutôt que d'échanger et de partager.
Puis-je me permettre de mettre en résonance avec ton texte la page que j’ai écrite sur les jugements de valeur assassins ?
A trouver sur : http://elisabeth.hoffmann.pagesperso-orange.fr/index_fichiers/Page970.htm
Merci pour ton blog stimulant.
Elisabeth
Chère Danièle, tu sais combien je partage ta pensée sur les jugements de valeur délétères à l'école... et ailleurs.
RépondreSupprimerIls font perdre toute confiance en eux à ceux qui n'en sortent pas "gagneurs" et leur confisquent toute énergie pour se développer. Quelle société créons-nous en apprenant aux enfants dès tout petits à vouloir dépasser l'autre plutôt que de se surpasser soi, jouer des coudes plutôt que d'échanger et de partager.
Puis-je me permettre de mettre en résonance avec ton texte la page que j’ai écrite sur les jugements de valeur assassins ?
A trouver sur : http://elisabeth.hoffmann.pagesperso-orange.fr/index_fichiers/Page970.htm
Merci pour ton blog stimulant.
Elisabeth