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Communiquer avec vous, à partir des thèmes qui m'intéressent, et pour lesquels je souhaite vos réactions : l'actualité, les livres, les films, les musiques, et bien sûr les différents sujets auxquels la vie nous confronte.

samedi 1 novembre 2014

Rubrique "Ils l'ont lu... Ils m'ont dit..."

Chère Danièle, 
Je suis allée « le » commander. Je l’ai reçu mais à un moment où ma maison était pleine d’enfants, cousins et autres jeunes dont des élèves de violons d’une de mes belles-filles, venant faire un stage de lutherie. Ils sont tous partis et, laissant ma maison à l’envers, j’ai commencé à lire… pour continuer le reste de la nuit. 
Je ne l’ai pas lâché ou plutôt c’est lui qui ne m’a pas quittée. Avant tout, quel hommage ! Hommage à ce frère tant aimé et aussi hommage à tes parents qui ont su et c’est si rare, ne pas créer de jalousie ni de compétition entre vous. 
Alors que j’ai eu tant de peine à rentrer dans ton livre précédent, celui-ci me fut, malgré son thème bouleversant, un cadeau du commencement à la fin. J’ai été empoignée par le début. A la fois par le dépouillement et la précision de tes descriptions et par la façon où l’on est plongé dans ce drame dont on ignore tout. Car j’ignorais que tu avais eu un petit frère, que dis-je, un jumeau qui t’a laissée à jamais orpheline. Un petit frère si brillant, promis à tant de choses et dont l’absence a dû peser tellement sur ta vie et probablement sur ton avenir, autant que je puisse me permettre de dire une chose pareille. 
Je le perçois aussi comme la suite et fin d’une trilogie. Comme une réflexion sur ta vie dont te fait cadeau ce petit frère. Et je t’envie, moi la fille unique qui n’a pourtant jamais souffert de l’être, ma tribu-famille me dispensant plein de cousins de tous âges. Et je retrouve aussi nos points communs : la « fin du communisme » et mes oncles et mes cousins qui souffrent dont mon petit frère de guerre. Je te retrouve, toi, fragile et si solide, l’exemple parfait avec tes frères, de la réussite sociale de ces enfants d’immigrés qui ont dû batailler pour y arriver, grâce leur acharnement au travail, à leur intelligence, celle de leurs parents et aussi, leur adaptabilité. 
Je te le répète malgré le sujet si sombre, j’ai adoré ce livre, comme j’ai aimé, et c’est une autre histoire ton « aperçu métaphorique de ta vie. » 
Tu reconnais un auteur, un livre important au fait qu’il t’émeut parce qu’à travers ce qu’il dit, tu te reconnais ou au contraire, son exotisme te fait voyager et rêver. Je ne puis citer toutes les phrases de ton « aperçu ». Je vais me limiter à une seule. Parce qu’elle m’a fait un bien fou : "Je suis toujours suspendue aux lèvres de Michel Onfray. Les idées de cet homme-là font reculer la bêtise." Je ne puis te raconter toutes mes « rencontres » (radio, télé, bouquin) avec « cet homme là ». Ce qui est sûr, c’est que je me suis sentie souvent très seule devant tous ses détracteurs. J’aime cet homme, sa façon d’être, de dire, son engagement. 
Enfin, moi aussi j’aime les chats mais il me faut bien supporter mes fils qui sont 'chiens'. 
J’aurais tant aimé que l’anniversaire d’E. ait lieu maintenant. Nous aurions pu parler de ton livre à en perdre le souffle. Je n’ose te demander si tu viendras bientôt. Je sais que tu es en souci.
 J’aurais voulu aussi te parler de la mort de ton père. J’ai vécu la même chose avec ma mère. Dire ou ne pas dire et se sentir à jamais coupable. Et bien sûr, ton style, ta façon de nous accrocher. Mais cela tu sais depuis longtemps ce que j’en pense. 
 Pardonne cette lettre foutoir mais tu sais que je suis une musculaire en problème avec l’abstraction qui ne comprends pas trop, j’allais dire ton attention vis-à-vis de moi. Ca, c’est mon autre problème. Je t’embrasse tendrement. C. 67

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