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dimanche 29 mai 2011

J'aime... J'aime... J'aime : " Les déferlantes" de Claudie Gallay

Il paraît que Flaubert rêvait d'écrire un roman sans histoire, sans trame narrative, dans lequel seul compterait le style. En quelque sorte, une Madame Bovary, sans Emma, un récit dépouillé à l'extrême.
Ce n'est pas le cas du roman de Claudie Gallay, Les déferlantes. Et parce que j'aime beaucoup ce livre, je veux vous en parler. Dans ce roman que j'ai dévoré, il n'y a rien à jeter. Ou pour dire la même chose en des termes plus choisis, je n'ai pas de bémol, pas de réserve à émettre. Tout me plaît!
Les déferlantes, c'est d'abord une histoire forte, à laquelle on croit d'un bout à l'autre, un monde d'hommes et de femmes qui vivent entre le ciel gris et bas, la pluie qui s'invite à tous moments, le vent violent, la mer hostile et dévorante, des bouts de soleil rares qui réchauffent le cœur et les os.
C'est un style personnel, des phrases courtes, un enchaînement de mots simples qui se moquent du beau langage, des dialogues serrés d'une épaisseur sidérante.
Tous les petits gestes de la vie quotidienne et de l'insignifiance sont travaillés et ciselés par des mots, des images, avec l'observation aiguë et la précision du regard fiévreux de l'écrivain. 
Sous nos yeux, quelques humains, des taiseux pour la plupart, se sont construits dans la souffrance, le manque, le silence, comme d'autres ont appris à s'esclaffer et à se répandre. Ici, les personnages sont vibrants de désirs inassouvis, impatients de vivre ailleurs et autrement, haineux jusqu'à ce que mort s'en suive, ou résignés à mourir à petit feu d'un deuil indépassable, s'il en est...
Claudie Gallay nous régale d'espoir, de celui qui touche au deuil vécu comme impossible et qui pourtant grâce à l’œuvre du Temps, cicatrise et adoucit la souffrance. Celle de la perte des êtres aimés. La renaissance est un chemin...

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