Je regardais l'armoire en formica, le bois lisse de couleur démodée. Au travers de la vitre, ce contenu à peine dissimulé. Certains objets visibles, identifiables. Des tranches décolorées de livres de poésie. d'autres indistincts, dissimulés, Ondes hostiles, rusées, impénétrables, disparaissant au fond de l'armoire fermée à clef. Convoquant leurs ombres pour échapper à ma reconnaissance visuelle. Faits de reproches, je savais qu'ils m'en voulaient, qu'ils étouffaient dans la pénombre plutôt que de se livrer. Ils criaient en silence, qu'on n'avait pas eu le droit de les emprisonner ainsi. Qu'ils étaient vivants avant ta mort, accompagnaient tes jours, à l'affût de tes désirs. Je n'ai pas eu la force de leur rendre la liberté.
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