" Faire le bilan de sa vie "n'a pas beaucoup de sens. On ne peut pas être à la fois concerné et au dehors. On tente de fragmenter des époques, de construire des analyses, du mieux qu'on peut, toujours, et toujours polluées par les sentiments qui s'y rattachent : les regrets, les remords, la rancune envers soi-même. Le trio des R, une espèce de valse à trois temps qui donne le tempo et le tournis.
On croit décoder son existence et on l'embrouille. L'analyse est rassurante. Sur le moment. Elle n'apporte rien ou si peu. Trop éphémère. On s'y reprend à plusieurs reprises, on se récite une longue litanie: "J'aurais dû... Si j'avais su... Si les choses s'étaient passées autrement..." On s'imagine faire œuvre de philosophie existentielle. On est tout juste bon à gaspiller des minutes précieuses qu'il vaudrait mieux consacrer à relire Rimbaud et Apollinaire.
Il parait qu'il faille mieux avoir des remords que des regrets...
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