Le deuil arrachement est consécutif à un décès brutal qui
fait soudain effraction dans notre vie. On ne s’y attendait pas. On vivait plus
ou moins paisiblement. La mort survient alors que rien ne la laissait
présager : un AVC, un accident de la route, d’avion, de train, un
attentat, un suicide, un meurtre… Ce qui est survenu a eu lieu sans nous, loin
de nous. Nous sommes sous le choc, dans la sidération, mis devant le fait accompli et plongés dans l’impuissance Il faut
se représenter ce deuil arrachement comme un tremblement de terre, une éruption
volcanique, un tsunami. On est anéantis.
Livrés au néant. Anesthésiés. C’est la fin du monde. On va devoir vivre avec une
annonce qu’on a prise de plein fouet. Voir : L’année de la pensée magique page
17. Danièle pages 13 et 14.
Dans le deuil
séparation, la mort
est prévisible, annoncée. Celui ou celle que j’aime va mourir du sida, d’un
cancer, des suites d’un accident, d’une affection de la vieillesse. Quelle que
soit la durée qui nous sépare de sa mort prochaine, il existe un temps qui à
notre insu permet de se dire au revoir. On ne se quitte pas tout de suite, seulement
dans quelques jours, quelques semaines, quelques mois. On a du temps pour se
quitter. Le temps devient une épreuve. Mais c’est aussi un temps précieux
d’amour et de tendresse intenses où la vie prend un relief qu’on ne lui soupçonnait
pas.
Voir dans mon livre,
les pages consacrées au cancer de mon père.
A suivre...
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