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jeudi 15 septembre 2011

Tout se paye !

Depuis trente ans maintenant, on assiste à un phénomène qui ne se dément pas : une véritable désaffection pour la psychanalyse, supplantée dans le coeur des patients par les thérapies comportementales et cognitives.
A qui la faute sinon aux psychanalystes eux-mêmes ? La psychanalyse est tombée de son piédestal et ce sont uniquement ses ardents défenseurs qui l'ont déboulonnée à coups d'abyssal mépris pour toute autre approche de la thérapie. 
Ce n'est pas la psychanalyse que je remets en cause : je serai encore longtemps convaincue par les immenses apports de Freud : l'exploration de l'inconscient, la libre association qui permet d'accéder aux profondeurs de l'âme et aide à la levée du refoulement, les pulsions de vie et de mort, l'interprétation des rêves, la forclusion du père, le complexe d’œdipe...
Même si comme Michel Onfray l'a rappelé récemment, à juste titre, Sigmund Freud n'a pas été dans sa vie d'homme à la hauteur de sa pensée, loin s'en faut ! Mais ceci n'est pas mon propos aujourd'hui. J'ai déjà dans les années 1990, exposé longuement dans des conférences sur la théorie de la séduction, tout le mal qu'il convenait de penser des revirements freudiens et des ravages qu'ils ont provoqués chez les victimes d'abus sexuels.
Je reviens donc aux psychanalystes pour leur répéter une fois encore qu'ils ont endommagé leur prestigieuse théorie (pour ne pas dire massacré), par leurs attitudes dogmatiques intransigeantes, leurs rituels sectaires, leurs excès. Des exemples puisés dans la pratique de bon nombre d'entre eux? : la cure psychanalytique est un parcours interminable qui nécessite deux à trois séances par semaine, les séances se payent en espèces, l'argent se met dans une boîte ( car le psy n'y touche pas), le contact physique est exclu :  pas question de se serrer la main. Quant aux autres théories psychologiques, elles sont pour les psychanalystes des errements de la pensée qui n'ont qu'un objectif : l'obsession de la performance c'est à dire les soulagement de la souffrance des patients par un effacement superficiel des symptômes.
Depuis la parution du livre de Michel Onfray "Le crépuscule d'une idole", je me suis livrée à une petite expérience en interrogeant quelques psychanalystes sur ce qu'ils pensaient de l'ouvrage. Aucun ne l'avait lu, mais tous le condamnaient comme l’œuvre d'un Satan ! Et voilà comment la pensée, la réflexion, la dialectique régressent et meurent autour de nous. La psychanalyse se meurt ? Tout se paye.

1 commentaire:

  1. Entre une psychanalyse obéissant à des codes dogmatiques rigides et une thérapie comportementale et cognitive (tu sais ce que j'en pense!)il y a LA PSYCHANALYSE! La juste, la vraie, celle fondée sur l'extrême richesse du langage (sous toutes ses formes)...Le libéralisme la menace, cette course éhontée au rendement(obsession de la performance) et oui le symptôme s'efface, c'est vrai, mais il se déplace, et surgit à nouveau, quelque temps plus tard, sous une autre forme, celle-ci encore plus pernicieuse pour le sujet...Alors oui, moi aussi je condamne ce livre (et ne le lirai pas) et suis très inquiète pour ces êtres qui tomberont dans le piège d'une pseudo guérison...Non, la psychanalyse ne meurt pas: comment le pourrait-elle? La loi du fric n'aura pas le dernier mot.

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